Abandon des 20 % de bio dans les cantines: Les élu-e-s EELV interpellent la sénatrice et les sénateurs de Côte d’Or
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Alors que la loi Agriculture et Alimentation sera débattue au Sénat du 26 au 28 juin, les élus EELV de la Mairie de Dijon interpellent les sénatrice et sénateurs de la Côte d’Or afin de préserver les quelques avancées de la loi. 

En effet, la loi votée par l’Assemblée Nationale est globalement décevante avec un recul majeur sur l’abandon de l’interdiction du glyphosate, ce qui a heurté nombre de nos concitoyens et associations. Or son examen en commission des affaires économiques au Sénat aboutit à un résultat pire puisque les quelques minimes avancées obtenues sont balayées: ainsi l’objectif de 20 % de bio dans les cantines, la définition élargie des néonicotinoïdes ou encore l’étiquetage des pesticides.

Le décalage entre les élus nationaux et les attentes des citoyens se creuse de plus en plus, notamment avec le conservatisme de la majorité sénatoriale qui contraste avec les évolutions sociétales, économiques et environnementales. Le marché des produits bio a doublé entre 2012 et 2017. Ce secteur en pleine croissance crée d’ailleurs plus de 9,5 % d’emploi par an.

Si la majorité au Sénat fait le choix d’une agriculture productiviste polluante au détriment de la biodiversité et d’une alimentation saine, Dijon, comme de nombreuses autres collectivités locales, montre la faisabilité d’une filière de qualité environnementale et alimentaire, des producteurs aux consommateurs. Ainsi la restauration collective en est un puissant levier. A Dijon, référence écologique, nous travaillons et démontrons qu’aller au-delà des 20% de bio dans les cantines, c’est possible. De plus, cet objectif date de la loi Grenelle de 2009  qui l’avait fixé pour 2012 ! Avec une base de 24 % de produits bios dans les cantines dijonnaises (laquelle doit progresser), les enfants peuvent manger sainement.

L’argument de la majorité  des sénateurs d’opposer produits bios et produits locaux ne tient pas, même si le développement des filières biologiques locales doit effectivement être sécurisé par l’ensemble des acteurs locaux et régionaux en lien avec une volonté politique nationale forte. La commande publique fait partie des outils pour la structuration des filières biologiques locales. De plus, la dynamique des installations et des conversions en France – avec une augmentation de 40% des surfaces certifiées bio prévues d’ici 2019 selon l’Agence Bio- démontre l’essor de l’approvisionnement en produits bio locaux. Par conséquent, notre responsabilité d’élus locaux  est d’accompagner fermement ce mouvement.

Les élu-e-s EELV de Dijon et Dijon Métropole