AGIR FACE AUX VIOLENCES POLICIERES DANS LES QUARTIERS POPULAIRES
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La crise de défiance qui existe depuis plusieurs années, entre la police et une partie de la jeunesse du pays s’amplifie avec l’agression et le viol présumé de Théo lors d’un contrôle policier à Aulnay sous Bois. Cette agression violente doit être suivie d’une enquête des plus rigoureuses de telle sorte que la vérité soit établie et que justice soit rendue. En effet l’accumulation des affaires, le plus souvent classées sans suite, dont sont victimes des jeunes des quartiers populaires tend à montrer une justice à deux vitesses et renforce les tensions du pays. Il est plus que temps de prendre à bras le corps les failles et les lacunes du système judiciaire en lui donnant les moyens dignes d’une démocratie du XXIème siècle pour que justice soit rendue dans des délais enfin raisonnables. Mais aussi, il est plus que temps de remettre sur pied une vraie police de proximité réconciliée avec la population qu’elle est censée protéger selon les valeurs de la République. Cela passe par des moyens conséquents pour la formation des agents de la sécurité nationale et leurs conditions de travail. C’est une nécessité rendue d’autant plus importante par l’épuisement des forces de l’ordre très sollicitées dans le contexte de risque terroriste. Outre la police de proximité, il faut également remailler les quartiers populaires de services publics locaux de qualité dans l’éducation, la culture, les transports, la santé, les services à la personne. Enfin, la lutte pour l’accès à l’emploi des jeunes des quartiers populaires doit être une priorité nationale. C’est par ces réponses concrètes inscrites dans la durée que la France pourra se valoriser d’égalité et de fraternité sur l’ensemble de ses territoires pour ses jeunes quels qu’il soient et pour l’ensemble de la population.

EELV21