CONSEIL MUNICIPAL DU 27 JUIN: intervention de Catherine HERVIEU sur la demande de subvention – auprès du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) visant à financer le dispositif de vidéo-surveillance 🗺
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Monsieur le Maire, chers collègues,

Sur ce sujet, les élus écologistes nous sommes constants depuis le début du dispositif, vous le savez, sans fracas mais têtus.

Oui, nous maintenons nos doutes sur le ratio coût/bénéfice des dispositifs de vidéo-surveillance puisque aucune étude n’est en mesure d’attester les effets produits sur la prévention de la délinquance.

Par ailleurs, si les chiffres de la sécurité à Dijon, entre 2011 et 2015, montrent une baisse des différentes formes d’incivilité certes, ceux de la violence physique ne baissent pas, pour lesquelles les caméras ne permettent pas la résolution du problème en amont.

Oui, le sentiment d’insécurité est réel. On le doit à des choix politiques dont on paye le prix fort aujourd’hui. Je veux parler de la réduction des effectifs de police engagée dès 2003 par le ministre de l’intérieur de l’époque ainsi que de sa politique du chiffre au détriment de la police de proximité dont les effets positifs commençaient à être reconnus au plus près des populations.

Sans compter la suppression de classes et d’écoles, de postes d’éducateurs et de travailleurs sociaux cassant les outils républicains d’intégration sociale et d’éducation à la citoyenneté.

C’est pourquoi nous priorisons la reconstruction d’une politique préventive et humaniste de la tranquillité publique. Et dans un contexte budgétaire contraint, cela implique une réorientation des fonds de la vidéo-surveillance sur les moyens humains.

Et c’est donc logiquement que nous nous réjouissons de la création de 30 postes de policiers municipaux supplémentaires mais aussi du service de médiateurs au niveau du Grand Dijon.

Le groupe écologiste réaffirme donc ses propositions:

1) une réorientation des fonds du dispositif de vidéo-surveillance sur les moyens humains, comme la police de proximité. En 10 ans de déploiement des caméras, la ville y a investi plus d’un million d’euros.

2) une étude locale visant à évaluer l’efficacité du dispositif dijonnais, à défaut d’étude nationale, et la création d’un moratoire sur le déploiement 2017/2018 tant que les résultats ne seront pas connus.

3) la demande officielle auprès du ministère de l’intérieur de la réouverture du commissariat de la Fontaine d’Ouche.

Nous voterons donc selon les réponses qui nous seront faites.

Catherine Hervieu

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