Stéphanie Modde exprime l’avis des écologistes sur le Contrat Région/Métropole en Conseil Métropolitain le 30 mars
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Monsieur le Président , chers collègues,

Je souhaite faire une intervention pour saluer ce soir le partenariat avec la Région qui va permettre à Dijon Métropole de concrétiser les orientations du projet métropolitain et d’insister sur les 10 millions d’euros fléchés sur la transition écologique. Dijon Métropole va ainsi pouvoir être à la hauteur de ses ambitions.

Nous accueillons avec satisfaction les moyens qui seront ainsi attribués à l’amélioration de la qualité de l’air et aux alternatives à la voiture individuelle, en renforçant notamment le développement des pistes cyclables, des transports en commun sur site propre, ainsi qu’un projet évoqué depuis un certain moment, celui de la passerelle piétons-vélos entre les quartiers Valmy et Toison d’or très attendue par les salariés et les usagers de la zone Valmy.

Je ne m’attarderai pas sur les moyens attribués à la préservation de la qualité de l’eau, aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables, mais j’en souligne leur grand intérêt et l’enjeu fort tant d’un point de vue économique, social qu’environnemental.

Ce contrat montre que la transition écologique est l’affaire de tous, et qu’elle fédère les collectivités. Si la coopération des collectivités est essentielle pour relever le défi climatique et le défi biodiversité, la participation des habitants est également indispensable pour faire évoluer nos manières de produire, de consommer et d’échanger.

C’est pourquoi, nous soulignons positivement le travail multi partenarial envisagé dans le projet alimentaire territorial , avec une gouvernance qui devrait s’ouvrir également aux consommateurs. A ce titre, les écologistes se réjouissent de la modification du PLU de Magny/Tille, inscrite dans le rapport 11, qui va permettre l’installation d’un beau projet porté par de jeunes maraîchers bios, projet précurseur, nous le souhaitons, de beaucoup d’autres projets d’installation.

La relocalisation de la production de l’agriculture et d’énergie sont bien évidemment au cœur d’une stratégie de développement écologique du territoire. Cependant, l’énergie ne doit pas être en concurrence avec les systèmes alimentaires. Si je dis cela, c’est que le projet de cultures sur les aires d’alimentation de captage permettant de réduire les pollutions ponctuelles aux pesticides que nous soutenons très activement, laisse à craindre qu’une part non négligeable de terres situées sur ces espaces serviraient à des cultures énergétiques (produits d’origine agricoles méthanisables comme la luzerne séchée) et non alimentaires. C’est pourquoi nous souhaiterions avoir des informations complémentaires pour avoir une vision globale du projet de méthanisation et évaluer son empreinte environnementale.

Pour terminer, je crois que la Métropole affiche sa volonté de travailler pour l’intérêt général et que les projets présentés seront propices également aux territoires voisins et au delà de la grande Région. Ainsi, avec la création d’un contrat de réciprocité entre la Métropole et les campagnes, Dijon Métropole s’appuie sur la transition écologique pour valoriser et dynamiser les territoires ruraux. Cette coopération est évidente en particulier sur la question de l’autosuffisance alimentaire de notre territoire urbain qui implique une véritable alliance avec les territoires ruraux qui l’entourent.