Face à la gravité de la situation et à cette nouvelle période de confinement, les élus locaux ont une responsabilité pour accompagner les dijonnaises et dijonnais dans cette épreuve. Nombre de citoyennes et citoyens sont fortement exposés : les personnes les plus fragiles, démunies et isolées, les soignants, le monde de la culture, les commerçants…
Pour amortir les conséquences de la crise sanitaire et du confinement, nous devons, comme le préconise d’ailleurs le Conseil Scientifique, tirer les enseignements du premier confinement. Il s’agit d’évaluer les réussites, les échecs et les politiques publiques municipales menées jusqu’à présent pour relever ce défi.
Les impacts économiques et sociaux seront majeurs alors que nous n’avons pas de visibilité, dans les semaines et mois à venir, sur la propagation et la maîtrise du virus. Nous devons cependant répondre à l’urgence et anticiper les prochaines vagues pour protéger la santé des habitant-es et le tissu économique local. Pour contribuer à cet effort collectif, le groupe des élu-es ecologistes et citoyen-nes portent 4 mesures fortes.
Un des enjeux est d’organiser démocratiquement la gestion de la crise en s’appuyant sur le dialogue social. C’est une des recommandations du Conseil Scientifique. Il préconise que les choix s’appuient sur une vision issue de la société civile et non pas seulement sur les orientations données par les experts pour éclairer les décisions des autorités. C’est pourquoi, nous proposons la création d’un « conseil de résilience sanitaire dijonnais » impliquant les acteurs du territoire. Véritable lieu d’échanges, de compréhension de toutes les problématiques et de propositions, déjà mis en place à Bordeaux et Grenoble, Il permet de décliner localement une des propositions du Conseil Scientifique : le « Comité de liaison citoyen ».
Protéger la santé de toutes et tous et endiguer la propagation du virus est une priorité absolue. Force est de constater qu’une partie de la population concentre des facteurs de vulnérabilité : personnes âgées, diabétiques, asthmatiques… ainsi, sur le modèle du plan canicule qui incombe aux communes, nous proposons la mise en place un « plan de recensement des personnes à risques ». Il vise à s’assurer que les besoins essentiels sont satisfaits, à rompre l’isolement, à identifier et à accompagner ces personnes pour réduire l’exposition aux risques.
La crise sanitaire accentue les inégalités sociales et accélère la précarité des ménages les plus modestes. C’est un véritable élan de solidarité qu’il nous faut engager et permettre à tous et toutes d’accéder à une alimentation de qualité. Nous proposons ainsi d’attribuer une subvention exceptionnelle au CCAS afin de créer des chèques alimentaires pour les plus démunis à utiliser dans tous les commerces alimentaires et en priorité ceux de proximité et proposant des produits bios et en vrac.
Enfin, le commerce de proximité est en souffrance alors que les grandes plateformes de e-commerces type Amazon bénéficient d’un effet d’aubaine. Il est d’urgent d’innover et de sauver l’activité des commerçants. A l’image de Nancy, nous proposons, en partenariat avec la Métropole et les associations de commerçants, une plateforme locale d’achats en ligne pour faciliter le principe du « click and collect ».
Stéphanie Modde, Olivier Muller, Karine Savine, Patrice Chateau, Catherine Hervieu, Fabien Robert