Monsieur le président, chers collègues,
Pour commencer, je tiens à remercier les services, et particulièrement le service Finances, pour la qualité des documents financiers mis à notre disposition.
Je n’évoquerai pas à nouveau le contexte économique dans lequel s’inscrit ce budget, contexte difficile et incertain qui a été abordé lors du débat d’orientation budgétaire.
Nous avons cette forte inflation qui pèse sur les dépenses de fonctionnement, notamment les dépenses énergétiques, mais pas seulement. En réalité, toutes les dépenses obligatoires ou difficilement compressibles sont concernées, y compris les dépenses de personnel.
Ces contraintes fragilisent les équilibres budgétaires de nombreuses collectivités, mais la Métropole semble mieux s’en sortir, notamment grâce au dynamisme de ses recettes fiscales et de ses recettes d’exploitation.
De ce fait, vous prévoyez une consolidation voire une amélioration de l’autofinancement.
Bien sûr, on peut prendre quelques secondes pour se réjouir, et même se féliciter, mais nous devons aussi nous souvenir que nous avons une dette écologique, qu’elle soit liée à l’atténuation du changement climatique ou à l’adaptation à ses conséquences, et que cette dette, que nous laissons à nos enfants et petits-enfants, ne cessent de progresser.
Elle nous oblige à l’action. Une action résolue, et immédiate.
C’est la raison pour laquelle, en tant qu’écologistes, nous ne pouvons nous satisfaire de vos propositions budgétaires, notamment en investissement.
Au regard de cette dette écologique, générationnelle, il nous apparaît que le levier financier, le levier de l’emprunt, n’est pas suffisamment actionné dans ce budget.
En prévision, vous prévoyez une légère augmentation de la dette. En réalisation, vous nous prévenez déjà que l’emprunt ne sera sans doute pas nécessaire pour financer les investissements.
Avec la hausse des taux, les emprunts sont de plus en plus coûteux, certes, mais ce coût paraîtra bien dérisoire à côté de celui de l’inaction climatique et des dégâts irréversibles sur la biodiversité.
Il y a la quantité insuffisante des investissements pour le climat et la préservation de la biodiversité. Il y a aussi la qualité et la question des choix.
Nous avons déjà largement évoqué nos doutes sur le projet hydrogène, notre impatience sur la mise en œuvre du plan vélo, nos interrogations sur On Dijon, notre manque d’engouement pour le financement de l’aéroport de Longvic. Vous les connaissez, je n’insisterai pas aujourd’hui sur ces points.
Une question tout de même pour conclure : parmi les dépenses d’équipements, 14,62 M€ sont inscrits pour le secteur de la collecte et du traitement des déchets (collecte des déchets ménagers, usine d’incinération des ordures ménagères et son groupe turbo-alternateur, déchetteries, centre de tri, unité de traitement des DASRI), dont 1,42 M€ sont consacrés aux achats de matériels pour la collecte des ordures ménagères, auxquels s’ajoutent le matériel nécessaire au déploiement progressif de la collecte des bio-déchets (abri bacs, composteurs individuels et collectifs, bio-seaux).
S’agissant d’une obligation réglementaire pour les collectivités à compter du 1er janvier, peut-on connaître le montant affecté à la collecte des bio-déchets dans ce BP 2024 ?
Je vous remercie de votre attention.