Conseil Métropolitain du 29 septembre : le contrat relatif au mobilier urbain n’offre pas les conditions d’une sortie de la société de « consummation »
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Monsieur le Président, Chers collègues,

A première vue, nous avons un contrat évolue dans le bon sens avec davantage de communication institutionnelle et culturelle et une recherche d’économies d’énergie.

Puisque vous avez évoqué le Maire de Lyon lors du dernier conseil municipal, sachez que la Métropole lyonnaise a mis un véritable coup de frein à la publicité dans l’espace public.

Pour atteindre cet objectif, une vaste concertation a été organisée et l’avis des habitants a été pris en compte.

Nous demandons, à défaut d’une consultation directe des citoyens, que le Conseil de Développement soit saisi pour émettre un avis sur ce contrat.

Quelques remarques :

  • Sur les consommations d’énergie, comment vérifier qu’elles seront bien divisées par 5 ? La Métropole aurait pu être plus volontariste et intégrer clairement une extinction entre minuit et 6 heures matin. Eclairer la publicité la nuit est juste un aberrant gaspillage d’énergie en plus de perturber la biodiversité nocturne. De plus, la facture d’électricité reste entièrement à la charge du contribuable. Nous proposons que les horaires d’extinction soient calés sur les horaires de bus. Enfin, pour renforcer la démarche de sobriété énergétique, nous proposons que le prestataire abandonne le recours au système déroulant qui nécessite un moteur et une batterie. Sur cet aspect, il reste des marges de manœuvres.
  • Sur les contenus des publicités, malgré nos précédentes remarques, il n’y a toujours aucune régulation. Cette lacune est en contradiction avec les recommandations du GIEC, qui, dans son rapport d’avril 2022 dénonce le rôle de la publicité comme un outil d’influence significatif sur les pratiques sociales de consommation. C’est pourquoi, il encourage à plus de régulation pour réduire l’incitation à la consommation de produits nuisibles du point de vue social et environnemental. Quelle est votre volonté en la matière ? Souhaitez-vous maintenir une forme de fatalisme qui consiste à dire qu’on ne peut rien faire car cela relève de la liberté commerciale ?
  • Nous nous interrogeons également sur les recettes générées par la Ville. Apparemment, ce contrat va apporter à la Ville environ 800 000 euros. Comment expliquer la différence de recettes avec le contrat précédent Clear Channel qui rapportait 1,8 millions d’euros/an puis 600 000 euros suite à un geste commercial demandé par le prestataire ? Pour terminer sur le modèle économique, 2 points :
  • Quelles garanties avons-nous que la redevance sera augmentée si le mobilier urbain devait lui-même augmenter, ce qu’on ne souhaite pas évidemment.
  • Nous souhaitons que le bilan financier annuel soit transmis à l’ensemble des élu-es métropolitains.
  • Enfin, l’évolution quantitative du mobilier urbain n’est à ce jour pas encadré. Nous proposons que des clauses soient ajoutées pour garantir qu’il n’y aura pas de mobilier supplémentaire durant l’exécution du contrat.

Je vous remercie de votre attention.