Les élus écologistes se félicitent de l’extension des consignes de tri sur le territoire de Dijon métropole permettant dorénavant de trier tous les plastiques en les mettant dans la poubelle jaune. Cependant, nous regrettons que Dijon métropole ait été une des dernières collectivités à le faire alors que d’autres collectivités l’avaient mis en place bien avant.
Depuis le 31 décembre 2023, la loi impose aussi aux collectivités la mise en place d’un tri séparé des biodéchets pour tous les habitants. Ces biodéchets représentent en moyenne 22% des déchets de la poubelle grise et sont aujourd’hui actuellement souvent incinéré alors qu’ils ne brulent pas. De plus leur tri permet un retour de matière organique à la terre. Sur cette question des biodéchets aussi, Dijon métropole est en retard puisque même si des solutions existent en théorie, elles sont très loin de répondre aux besoins réels. A ce titre, le conseil de développement de Dijon métropole, installé suite à une requête des élus écologistes, a fait une analyse de la situation et des propositions très intéressantes dans sa contribution sur le futur Plan Climat de la métropole.
La métropole a initié et encouragé la mise en place de composteurs de quartiers avec une formation des bénévoles prise en charge par la collectivité. Ces composteurs de quartiers permettent, outre la protection d’un compost, de créer du lien social et une dynamique de proximité. Cependant ils montrent leurs limite puisque seul 7% du flux des biodéchets sont collectés. En effet, ce système est difficilement généralisable malgré ses atouts du fait qu’il repose sur l’engagement bénévole d’habitants et obligent les habitants à amener leurs déchets organique sur le lieu de compostage. Face à ces limitations, le conseil de développement demande de remplacer une des deux (ou des trois selon les quartiers) collectes hebdomadaire de la poubelle grise (déchets résiduel) sur la commune de Dijon par une collecte hebdomadaire de biodéchets, en particulier dans les zones d’habitat denses. Le conseil de développement estime que la mise en place de cette collecte des biodéchets à la place d’une collecte de la poubelle grise (déchets résiduel) doit être réfléchie à l’échelle de chaque quartier pour tenir compte de la spécificité de chaque type d’habitat. Cette substitution de type de collecte devrait permettre d’améliorer fortement la collecte des biodéchets sans augmentation de coûts tout en apportant des solutions pour l’habitat dense vertical.
Les élus écologistes appuient cette proposition du conseil de développement qui ne coutera rien à la collectivité tout en permettant de développer fortement le tri des biodéchets pour en faire du compost ou du biogaz.
Les expériences de collecte de biodéchets en porte à porte sont très prometteuses et sont d’autant plus efficaces lorsqu’une tarification incitative des déchets est mise en place comme dans de nombreuses villes européennes, ce que nous demandons depuis longtemps.
Nous regrettons par ailleurs l’arrêt de l’activité de l’association La Chaîne verte qui collectait des biodéchets de restaurants dijonnais à vélo qui avait pris son envol et même dépassé les objectifs que lui avait assigné la métropole. Il s’agissait d’une action inovante d’une association dijonnaise exemplaire en terme environnemental. Nous regrettons que le recours à cette association ait cessé au profit d’une collecte par une multinationale qui collecte en voiture.
Nos 2 questions, monsieur le maire sont donc les suivantes :
– Qu’est ce qui vous a amené à arrêté cette action de collecte à vélo avec l’association dijonnaise La Chaîne verte ?
– Pourquoi la métropole ne retient-elle pas la solution préconisée par le conseil de développement permettant d’améliorer fortement le tri des biodéchets dans les zones denses sans augmentation de coûts ?