C’est dans une période exceptionnelle que s’est tenu le dernier conseil municipal. Après plusieurs semaines de confinement, sans possibilité d’expression, nous avons enfin pu renouer avec le débat municipal et rendre compte aux dijonnais et dijonnais des mesures à mettre en œuvre pour surmonter crise à la crise du au COVID-19. Soucieux de la continuité démocratique et de la transparence de la vie publique, nous aurions souhaité qu’il se tienne plus tôt comme nous l’avons exprimé auprès du maire, alors que l’Etat d’urgence sanitaire, de par les prérogatives accordées au Maire, est susceptible de fragiliser la vie démocratique.
Si la crise sanitaire nous à oblige à réagir vite, pour réduire les inégalités sociales et sauver les emplois, il est essentiel de ne pas reproduire les erreurs du passé et de tirer les leçons de cette étrange période de confinement de telle sorte que les efforts consentis ne soient pas vains. En effet, si les mesures d’urgence sont évidemment nécessaires, elles sont insuffisantes sans dresser un constat de la situation, accompagné d’un changement radical de nos modes de vie pour répondre au défi climatique et de préservation de la biodiversité.
Notre responsabilité aujourd’hui est bien de concilier l’urgence des réponses et notre capacité à amortir les chocs qu’ils soient sanitaires et climatiques pour protéger les habitants, garantir les libertés de chacune et chacun et vivre décemment.
Dans cette perspective, le temps de la réflexion et de la construction avec les acteurs économiques, les associations, les habitants s’impose pour définir ensemble la société et les territoires que nous voulons. A plusieurs reprises, nous avons appelé, nationalement et localement, à l’organisation de « Grenelles du monde d’après » et l’émergence de « Fabrique de la Transition ». Nous avons pu le rappeler lors de ce conseil : la méthode et l’implication de toutes et tous est une condition indispensable pour engager un changement profond et porteur d’espoir face à une réalité complexe.
Dans ce contexte, les élus écologistes ont ainsi exprimé, à travers leurs interventions, les conditions visant à dépasser de simples mesures de sauvetage pour bâtir de véritables plans d’avenir. Plans d’avenir où l’écologie des solutions est au service d’une économie respectueuse des hommes et de l’environnement et de la satisfaction des besoins fondamentaux : se déplacer facilement sans polluer, respirer un air de qualité, se nourrir avec des produits locaux de qualité, travailler dans des secteurs verts sécurisant les parcours professionnels, promouvoir un commerce de proximité garant de l’animation et de l’identité de la ville.
Stéphanie Modde, Catherine Hervieu, Patrice Château, Frédéric Faverjon et Sandrine Hily.