Nous sortons d’une période étrange, le confinement, où, après une phase de sidération, cette contrainte nous a amené à nous interroger sur ce qui est nécessaire et utile dans nos vies. Il est d’ailleurs regrettable que ce conseil municipal ne soit pas, au delà des nécessaires mesures d’urgence à prendre pour amortir les effets économiques de la crise sanitaire, l’occasion d’avoir un débat pour identifier dans nos organisations l’utile et le superflu, ce qui doit croître et ce qui doit décroître. Ce débat est nécessaire pour ne pas repartir dans le monde d’avant, mais au contraire pour prendre les mesures dans les plans de soutien à l’activité dès qu’ils seront structurant afin de concilier préservation de la qualité de vie, réponse au défi climatique et préservation de la biodiversité. Cette crise du coronavirus nous a montré que la destruction des espaces disponible pour la faune sauvage est un puissant vecteur de propagation des virus.

            Malgré ses contraintes et ces dégâts, le confinement a eu quelques effets secondaires positif, notamment de renouer avec notre environnement proche et de permettre à la faune de se réapproprier partiellement nos espaces urbains. Nous avons de nouveau pu bien écouter le chant des oiseaux. Nous avons vu qu’il est possible de permettre une réappropriation de la ville par la faune sauvage dont tout le monde se réjouit.

            Le projet proposé d’illumination entre la place Darcy et la place St Michelsera positif pour la mise en valeur de la ville et le tourisme. Mais il nous faut aussi nous interroger sur comment concilier mise en valeur du patrimoine et soutien à la faune sauvage dont on sait que l’éclairage nocturne est très souvent un facteur de perturbation. Nous connaissons le projet On Dijon et les LED prévues pour l’éclairage des rues. Eclairage dont le lien avec l’insécurité est complexe puisqu’une diminution de la puissance d’éclairage par le remplacement avec des LED peut induire une amélioration de la sécurité comme constaté à Los Angeles. Dans le cas qui nous occupe d’un éclairage pour la mise en valeur du patrimoine et différent d’un éclairage seulement destiné à rassurer et sécuriser la population dans les rues, nous demandons que l’effet sur la faune soit prise en compte dans l’étude et que la question de la puissance des éclairage en fonction des horaires soit sérieusement étudiée pour minimiser l’impact sur la faune. De plus, la diminution de la puissance est l’occasion de faire des économies sur les deniers publics.