Conseil municipal du lundi 25 mars 2019

Vœu proposé par les élus du groupe EELV

En 2016, Dijon et Dijon Métropole ont adopté deux vœux pour affirmer leur volonté de
construire un territoire « zéro-phyto 100 % bio ».
En effet, les pesticides de synthèse ne sont plus une reponse appropriee au modèle de
developpement de nos societes. L’enjeu est desormais d’offrir des solutions protectrices pour
notre santé, les écosystèmes et rémunératrices pour les paysans. Les pesticides sont partout, y
compris dans nos corps. Les dijonnaises et les dijonnais ne sont épargnés. En effet, les résultats
des 63 prélèvements d’urine réalisés par le collectif glyphosate de Côte d’Or sont sans appel : ils
sont tous positifs au glyphosate !
Des centaines d’études parues dans les plus grandes revue scientifiques démontrent les danger
des pesticides pour l’homme et l’environnement: explosion des maladies chroniques d’une part
et declin massif de la biodiversite et pollution des eaux d’autre part.
De plus, les professionnels, pris au piège d’un système où les fabricants imposent leurs lois, sont
les premières victimes des pesticides (agriculteurs, ouvriers agricoles, epandeurs, employes de
l’industrie agro-alimentaire, techniciens testant les pesticides, ouvriers de l’industrie de
production et de stockage…). A ce titre, nous déplorons que le gouvernement ne souhaite
toujours pas légiférer pour l’interdiction de certaines molécules dangereuses, comme le
glyphosate. En l’absence d’un véritable fonds d’indemnisation des victimes des pesticides, ce
sont les agriculteurs qui financent eux mêmes la prise en charge des victimes. Les fabricants, eux,
sont exempts de toute participation financière tandis que les drames et les décès s’accumulent.
Pourtant, la population est prête et aspire à une transition écologique de l’agriculture et de
l’alimentation car les alternatives aux pesticides existent. C’est le sens des rassemblements
réguliers du mouvement « Nous voulons des Coquelicots » à Dijon comme partout en France.
Conscients des risques lies à l’usage des pesticides et dans leurs domaines de competences
respectifs, les deux collectivites, Dijon Metropole et la Ville de Dijon ont decide d’agir : qualite de
l’alimentation avec 30 % de produits bios dans les cantines, transition écologique de l’agriculture
avec une sortie programmée des pesticides pour le vignoble du dijonnais, reconquête de la
nature en ville, projet d’autonomie alimentaire pour 2030.
Dans le cadre de la semaine pour les alternatives aux pesticides, le conseil municipal de Dijon
choisit de cultiver l’avenir et de rejoindre l’Appel des coquelicots, qui demande l’interdiction de
tous les pesticides de synthèse.