C’est avec beaucoup d’intérêt que Dijon Métropole accueille, durant 2 jours, le Séminaire Technique Régional sur les milieux humides à l’initiative des CEN de Bourgogne et de Franche-Comté. Je tiens au nom des élus métropolitains à remercier sincèrement l’ensemble des acteurs, dont bien entendu les conservatoires des espaces naturels BFC qui œuvrent à la préservation et à la restauration des milieux humides car si théoriquement les zones humides sont protégées, dans les faits elles sont vraiment menacées.
Je ne vous apprends rien, il y a urgence à agir en faveur de la biodiversité. Heureusement les scientifiques veillent au grain et les médias relaient l’information. J’en veux pour preuve une nouvelle scientifique publiée la semaine dernière dans la revue climate change. Elle nous alerte une fois de plus sur la menace d’extinction massive de la biodiversité dans les régions qui en sont les plus pourvues à cause du dérèglement climatique.
Pourtant, les zones humides sont des atouts formidables pour la résilience des territoires. Extrêmement riches en biodiversité, les milieux humides ont aussi un rôle d’abri et de ressources alimentaires pour la faune et la flore. Elles rendent ainsi de nombreux services environnementaux. Votre travail est précieux.
Enfin, de façon moins évidente mais tout aussi importante, les milieux humides sont au service de la transition de notre modèle économique et social, avec un impact positif sur les activités humaines. Leur activité biologique intense est un atout majeur particulièrement pour l’agriculture, la sylviculture, l’aquaculture mais également pour la construction ( bois, roseaux).
C’est pour toutes ces raisons que je salue votre implication et l’importance de ces journées techniques. Elles participent en effet à renforcer la connaissance, à mutualiser et à organiser un travail tatillon et indispensable d’inventaire et d’identification des milieux humides alors que la délimitation précise de ces milieux reste complexe en raison de leur grande diversité. C’est un travail constant et immense surtout qu’il n’existe aucun inventaire exhaustif des zones humides françaises en dehors des 44 zones humides d’importance internationale.
Dijon Métropole est à vos cotés, et nous avons la volonté d’être un partenaire attentif et engagé.
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Lle territoire métropolitain possède des zones humides, principalement selon une transversale majeure « Ouest/Est », soit du Lac Kir au long de la coulée de l’Ouche. C’est pourquoi, les enjeux spécifiques à ces zones humides sont pris en compte dans le cadre des documents de planification (PLUi avec la déclinaison de la TVB, le PADD).
Plus globalement, cette attention particulière aux zones humides est portée dans le cadre de la mise en place, à l’échelle de la Métropole, d’un ensemble d’actions en faveur de la biodiversité en s’appuyant sur la dynamique initiée par la ville de Dijon et d’autres communes de la métropole : car réussir la transition écologique constitue pour Dijon Métropole un défi majeur, notamment au niveau des enjeux liés à la préservation de la biodiversité, qu’elle soit sauvage ou cultivée, qu’elle concerne les cœurs de ville ou les zones périurbaines du territoire.
Les actions de ce plan biodiversité mises en place dans ce cadre et pilotées par le JDS visent à :
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développer la connaissance : par exemple grâce à l’aide de la DREAL avec l’étude concernant les pollinisateurs sauvages, en lien avec les réservoirs de biodiversité de la TVB ;
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amplifier la prise en compte des enjeux « biodiversité » aux niveaux de l’aménagement et de la gestion des espaces (par ex réflexion sur les délaissés urbains) ;
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et enfin et pour moi un incontournable, favoriser la mobilisation citoyenne en faveur de la nature en ville, avec par exemple l’accompagnement des programmes nationaux de science participative « Vigie-Nature » du Museum national d’histoire naturelle, l’opération « j’adopte un arbre », la dynamique des jardins partagés, les actions éducatives …
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En conclusion, si inventorier pour mieux protéger est primordial, l’enjeu de sensibilisation à destination des citoyens est incontournable.
La préservation des zones humides peut revêtir, à première vue, un caractère technique qui mobilise peu l’attention des citoyens et les empêche de s’emparer de cette problématique. Pourtant, nous avons conscience que l’évolution de nos comportements, de nos manières de produire ou de consommer impliquent la participation de toutes et tous. C’est pourquoi, je souligne avec un intérêt particulier la volonté de communiquer afin de rendre accessible à toutes et tous les connaissances liées aux milieux humides pour que chacune et chacun puissent s’approprier les enjeux de reconquête.