
En 2013, le groupe écologiste, à travers l’intervention de Stéphanie Modde en Conseil municipal, s’est positionné pour un urbanisme durable qui repose à la fois sur l’aménagement d’éco-quartiers qui offrent des logements plus sobres en énergie et accessibles au plus grand nombre ( 35% de logement social dans les projets d’éco-quartiers dijonnais) sans pour autant impacter les terres agricoles.
Notre approche n’est pas donc pas d’opposer, mais de concilier la construction de logements ainsi que la préservation des terres et des projets nourriciers. De même, sur la méthode, nous ne nous résignons pas à une approche clivante, où chacune des deux parties s’affronte, mais revendiquons depuis longtemps une méthode conciliante qui repose sur le dialogue. A ce titre, Stéphanie Modde avait rencontré des membres du collectif pour tenter d’établir un dialogue en 2013. Cette démarche n’a cependant pas enclenché de dynamique positive.
Nous rappelons également que la Mairie n’est aucunement intervenue pour nuire à la vie du jardin et ce depuis plusieurs années.
Par ailleurs, il y a quatre ans, la Ville a investi 1 million 300 000€ pour reloger l’espace autogéré des Tanneries et en faire un lieu de culture alternative, suite à une négociation constructive avec l’association gestionnaire de ce site. Ce que nous avions vivement soutenu, d’ailleurs.
Concernant le jardin des Lentillères, si l’enjeu est bien de préserver un maximum de terres cultivables à cet endroit, chaque acteur dans ce dossier devrait faire preuve de responsabilité.
En effet, le jardin des Lentillères est devenu un lieu agricole, social et culturel innovant pour les dijonnaises et les dijonnais qui s’y retrouvent. C’est bien pourquoi, nous appelons depuis 2013 à garder au maximum les terres cultivables, sous réserve de dialogue entre tous et de l’occupation légale de ce lieu.
Pour les écologistes, la préservation du jardin des Lentillères est d’autant plus évidente que nous avons toujours soutenu le développement de l’agriculture urbaine et périurbaine de qualité à Dijon et Dijon Métropole. Et aujourd’hui, c’est une politique prioritaire pour la ville et la Métropole (multiplication des jardins collectifs, système alimentaire durable à l’horizon 2030, Domaine de la Cras et de la Motte Giron, soutien à l’installation de maraîchers bio dans les communes de la Métropole, viticulture bio …)
Aussi, la préservation de cet espace d’innovation agricole doit bien évidemment passer par une solution paisible qui se construira grâce un dialogue constructif entre la Mairie et le collectif. C’est pourquoi depuis 2013, nous appelons toutes les bonnes volontés à dialoguer pour que ce projet de quartier soit préservé tout en l’inscrivant bien entendu dans la légalité.
Notre position est donc très claire : repenser la phase 2 de l’écoquartier des maraîchers pour préserver les terres grâce à un dialogue constructif de part et d’autre en légalisant la situation.
Stéphanie Modde, Patrice Château, Catherine Hervieu, Frédéric Faverjon, Sandrine Hily et Christine Durnerin
* source de la photo : blog du jardin collectif et autogéré
