Olivier Muller demande que le Conseil Développement soit impliqué dès la conception des projets métropolitains pour rompre avec la culture de la verticalité de la décision
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Monsieur le Président, chers collègues,

Les élus écologistes se félicitent de la mise en place de ce Conseil de Développement qui montre clairement aujourd’hui son utilité. Je ne vais pas le rappeler à chaque fois, mais je le redis quand même, on se félicite d’avoir interpeler le Préfet sur ce sujet.

Nous félicitons les 150 membres de ce conseil, tous bénévoles, qui ont pris sur leur temps personnel pour faire progresser la métropole. Le rapport annuel montre que ce conseil de développement a eu une production étoffée pour sa première année d’existence.

Le gros chantier du conseil de développement, outre son installation, était cette année la saisine sur le projet de territoire de la métropole. Là encore, nous félicitons les membres du conseil de développement pour la qualité de leur production malgré le calendrier très contraint qui leur a été imposé et malgré le refus, sans aucune justification, de la métropole de fournir bien des documents demandés par les membres du conseil de développement pour alimenter leurs travaux. A commencer par le bilan du précédent projet de territoire et de ses fiches actions. Bilan qui, officiellement, n’existerait pas aussi surprenant soit-il alors que partir du bilan d’une action réalisée est à la base de toute démarche de projet en vue de sa poursuite.

Ce conseil de développement permet d’être un relais des habitants de la métropole, de part sa constitution avec un tiers de représentant d’association, un tiers de personnalité qualifiées, un tiers de citoyens tirés au sort. Il témoigne de l’attente très forte de la population vis à vis de la transition écologique et du retard pris par la métropole.

Dans leur avis sur le projet de territoire, sur l’axe concernant la transition écologique et la cohésion territoriale les membres du conseil écrivent dans leur conclusion, je cite :

« Les habitants avancent plus vite que la métropole : la prise de conscience des habitants, la volonté de changer ses habitudes et le sentiment d’urgence impose à la métropole de suivre ce rythme et de fournir un cadre opérationnel et efficace. »

Concernant les mobilités, les membres du conseil de développement demandent, je cite : « Une alternative crédible à la voiture : en particulier, un véritable réseau cyclable continu et sécurisé ».

Concernant l’urbanisme, les membres du conseil de développement propose de requalifier votre objectif « adapter le territoire au changement climatique » en, je cite “Adapter le territoire au changement climatique en développant la végétalisation”.

Concernant les déchets, le conseil de développement, je cite,  » incite fortement à trier mieux » et cite expressément la tarification incitative des déchets. Ces citoyens disent clairement ce que nous disons depuis longtemps ici dans cette assemblée. On ne peut pas dire que les membres de ce conseil sont tous des Amish, monsieur le Président, puisque c’est vous qui en avez nommé directement les deux tiers tandis que les autres ont été tirés au sort. Il est salutaire que ce diagnostic soit ainsi établis pour pouvoir proposer des réponses à la hauteur des enjeux.

Un regret cependant. Il est dommage que nous puissions n’avoir que maintenant un débat sur les préconisations et les diagnostics du conseil de développement. Il aurait été beaucoup plus pertinent que l’avis du conseil de développement soit présenté à cette assemblée et discuté avant l’adoption du projet de territoire.

Le conseil de développement a d’ailleurs pointé dans son analyse sur la gouvernance de la métropole, je cite « une trop grande verticalité« . Les membres du conseil de développement demandent que les projets métropolitain prennent en compte, dès leur conception, la participation des habitants.

Je vous remercie de votre attention.