
Cette question orale posée lors de l’Assemblée Métropolitaine du 30 janvier 2025 n’a pas donné lieu à une prise de position sur l’interdiction et les mesures de réduction des PFAS sur le territoire métropolitain
Question Orale relative aux polluants eternels : les PFAS
Les élu-es Les Ecologistes
Monsieur le Président, chers collègues,
L’actualité est désormais rythmée par les catastrophes hors normes liées au dérèglement climatique. A cela s’ajoute, le scandale des pollutions diffuses, silencieuses et désastreuses. Nous évoquons ici les polluants éternels : les PFAS.
Ces PFAS s’accumulent inexorablement dans les sols, l’eau, la faune, la chaîne alimentaire et les humains, à mesure que des PFAS sont produits et dispersés dans l’environnement. Ils continuent, en l’absence d’interdiction par la loi, à se diffuser sans que nous soyons collectivement en mesure d’apporter des réponses solides.
Dijon Métropole n’est pas épargnée. Une mesure a été réalisée par le laboratoire d’analyse Eurofins. Les résultats sont sans appel : 1900 nanogrammes par litre. Cette concentration est plus forte que celle mesurée à Tavaux où sont pourtant fabriqués des composés fluorés. Comme partout, la situation dijonnaise présente de forts risques d’exposition.
Les associations de consommateurs et environnementales sont très claires : seul un contrôle renforcé sur les rejets des industriels et l’interdiction de l’usage des trente-sept pesticides de synthèse appartenant à la famille des PFAS, épandus par centaines de tonnes chaque année, permettrait de prévenir les impacts d’un scandale sanitaire annoncé ! L’Allemagne a d’ailleurs proposé le classement de l’acide trifluoroacétique (TFA), qui présente des indices de toxicité pour le foie, comme toxique pour la reproduction et une demande est à l’étude à l’Agence européenne des produits chimiques. Ces interdictions sont les seules solutions pour sauver l’environnement et notre santé.
Aujourd’hui, il faudrait des sommes colossales pour défaire ce qui a été fait.
Dans l’attente d’une indispensable interdiction de ces substances, défendue par Les Ecologistes, alors que le danger est bien réel sur notre territoire :
Quelles mesures sont engagées par la Métropole pour sensibiliser les habitant-es et prévenir les risques sanitaires ? Est-ce que la Métropole et ses communes envisagent, au titre des prérogatives des maires relatives à la protection de la santé des habitant-es, de se mobiliser au sein des associations d’élu-es et auprès des parlementaires pour demander l’interdiction des PFAS ?