Tribune Dijon Mag, août/septembre 2019
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Les épisodes de forte canicule et ses pollutions à l’ozone légitiment la revendication de la jeunesse : déclarons « l’État d’urgence climatique et écologique ». Si le mouvement des jeunes et la mobilisation de longue date des écologistes a conduit à l’adoption de ce principe dans le projet de loi Energie-Climat, en première lecture à l’Assemblée nationale, on attend des moyens concrets immédiats. En effet les mesures prises ne sont pas à la hauteur: l’empreinte carbone des français a augmenté de 20 % entre 1995 et 2017. C’est pourquoi, les écologistes ont défendu la cohérence d’un projet européen pour fixer un cap de long-terme visant à la neutralité en gaz à effet de serre d’ici à 2050 et pour définir des actions de court-terme afin de réduire drastiquement nos émissions de C02. Seuls ces 2 objectifs conjoints sont en mesure d’offrir un avenir meilleur à la jeunesse. C’est aussi le cap à suivre dans les territoires. Notre responsabilité est donc d’adopter des budgets climatiques où chaque euro dépensé contribue à l’adaptation. Ils doivent permettre la transition écologique avec des grilles de lecture accompagnant les décisions, en évaluant la faisabilité d’un projet en regard de l’urgence climatique. Si les budgets climatiques sont une obligation morale et politique, ce sont aussi des opportunités pour investir dans une prospérité économique nouvelle de nos territoires.