Tribune Dijon Mag, février 2020
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L’année 2020 démarre avec les feux géants en Australie, témoins du réchauffement climatique après les incendies de l’été dernier en Amazonie, en Sibérie, en Californie, au Portugal, les canicules et la sécheresse dans notre territoire mettant à mal notre ressource en eau. En Australie, le bilan provisoire est terrible : 100 000 personnes obligées de quitter leur domicile et 28 morts à ce jour, 500 millions d’animaux carbonisés, 5,5 millions d’hectares partis en fumée, des écosystèmes fragiles irréversiblement anéantis, des villes assiégées par la fumée et la pollution de l’air, des milliers de personnes se réfugiant sur les plages et évacuées par des bâtiments de l’armée. Au-delà de cette catastrophe, il faut aussi souligner la pression sur les nappes phréatiques australiennes exercée par l’exploitation massive des gaz de schiste fragilisant la ressource en eaux et accentuant le réchauffement climatique sur le continent avec les gaz à effet de serre qui en découlent. Sans compter le soutien actif à l’exploitation massive des mines de charbon. Si l’Australie est aux antipodes, à l’échelle de notre territoire nous voyons déjà les conséquences du changement climatique : canicules récurrentes, sécheresses, impacts sur les productions agricoles. Y faire face ensemble, à Dijon, est la belle gageure des prochaines années, sans tarder : nature en ville, alimentation de qualité et bio en lien avec les productions régionales, protection de la biodiversité, mobilités alternatives aux voitures thermiques, budgets climatiques pour la sortie du carbone des politiques publiques.