Conseil municipal du 28 mai : vers une économie résiliente par Stéphanie Modde
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Nous payons cher les conséquences de la crise sanitaire et du confinement, en partie dû à l’absence de prévention et de démantèlement des services publics de santé depuis plusieurs années.

Comme nous le constatons tous, et après publication des derniers chiffres du chômage, il y a une urgence à sauvegarder les emplois et nos moyens de subsistance. La création du fonds régional rebond auquel adhère la métropole est en ce sens une bonne nouvelle .

De même que la suspension par l’Etat de la contractualisation et le maintien annoncé des dotations par Sebastien lecornu .

Il serait d’ailleurs judicieux de reporter la fin de la taxe d’habitation pour les plus aisés afin de ne pas priver les collectivités locales de cette recette et d’assurer une solidarité des plus aisés à celles et ceux qui sont en train de subir de plein fouet les effets de cette crise.

Sur l’économie :

Des mesures d’urgence et de réparation doivent être prises aujourd’hui, mais notre responsabilité est de mettre en œuvre des mesures pour garantir des emplois pérennes, réduire fortement les inégalités sociales, les familles les plus modestes ayant été les plus touchées par les conditions de confinement, et lutter contre le changement climatique. Car si la crise sanitaire nous oblige à réagir vite, il est essentiel de ne pas reproduire les erreurs du passé et de tirer les leçons de cette étrange période de confinement de telle sorte que les efforts consentis n’aient pas été vains. En effet, nous ne pouvons pas repartir sur une économie classique, comme ce fut le cas suite à la crise de 2008 en sauvant l’économie sans contrepartie environnementales et sociales, qui contribue à fragiliser notre organisation sociale mais au contraire bâtir une économie robuste, qui résistera aux chocs quels qu’ils soient , environnementaux en 1er lieu.

De nombreuses filières sont aujourd’hui fragilisées par la crise sanitaire , mais cette crise ne doit surtout pas nous faire oublier la crise climatique qui n’a pas disparu depuis et qui doit être le fil conducteur d’une reprise économique permettant de diminuer de façon drastique les émissions de gaz à effet de serre , c’est le cas de l’automobile , de l’aéronautique et du secteur des transports et de la logistique , notamment en France.

Nous regrettons les 1ers arbitrages nationaux sur des aides ciblées extrêmement importantes sans garantie d’une part sur la sauvegarde des emplois (renault) , mais qui fait l’impasse pour le moment sur la question du climat. Surtout avec les conclusions rendues par la « Convention Citoyenne pour le Climat » qui avec le choc du covid 19 sont passées inaperçues.

C’est pourquoi :

  1. nous considérons qu’il est opportun en parallèle des mesures d’urgence, d’ ouvrir un débat et « des fabriques de la transition » sur la manière d’accompagner les entreprises vers la conversion écologique de leurs activités afin de garantir une reconversion de leurs activités sur des créneaux porteurs d’avenir et de sécuriser des parcours pour les salariés, par l’emploi ou la reconversion professionnelle en actionnant au maximum les possibilités de formation.
  2. Que le maintien des subventions aux associations en 2020 (rapport 7 ) est essentiel et que nous devons soutenir le secteur de l’économie sociale et solidaire porteur de sens et d’emploi dans cette période difficile et réfléchir à la création d’une monnaie locale pour soutenir l’économie locale

3) pour concilier urgence et résilience, et parce que la mutation des activités est inéluctable face au défi du réchauffement climatique et à la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous proposons d’inclure des conditions écologiques et sociales aux aides accordées localement aux entreprises, conditions qu’il convient de travailler en concertation avec les acteurs économiques y compris les salariés et les citoyens.