Alors que de nombreuses collectivités dans le monde, en France ( Lyon, Grenoble, Bordeaux…) et le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté se mobilisent en faveur d’un traité international de sortie des énergies fossiles, le Maire de Dijon replier sur lui même à balayé cette proposition. Pourtant, l’urgence climatique implique une action du global au local. Ce refus est le constat d’un manque évident d’ambition et de volonté de coopération internationale sur l’enjeu climatique.

Le vœu déposé par le groupe écologiste et citoyen-nes :

Conseil Municipal du 21 mars 2022

Vœu relatif à la sortie des énergies fossiles

A l’initiative et présenté par le groupe des élu-es Écologistes & Citoyen-nes

L’utilisation des énergies fossiles est la principale cause du changement climatique et sur ce sujet, la COP26 s’est malheureusement soldée sur un échec.

Marquée par l’influence grandissante des lobbies des industriels de ce secteur, présents en grand nombre à Glasgow, cette COP n’a pas permis d’accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles : aucun calendrier de sortie des hydrocarbures n’étant évoqué dans le texte final.

De plus,  la guerre russe en Ukraine confirme l’urgente nécessité à remettre en cause notre dépendance européenne aux énergies fossiles qui financent l’invasion tout en accélérant le changement climatique. La question de notre autonomie et sécurité énergétique est plus que jamais posée pour préserver la paix.

Face à l’impuissance des gouvernements, des collectivités locales se mobilisent à travers le monde. De Barcelone à Vancouver, de Poitiers à Besançon en passant par Bordeaux, Strasbourg et Lyon, et plus récemment le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, les collectivités locales soutiennent l’appel international pour un traité qui mette fin à l’utilisation des combustibles fossiles. La liste à jour se trouve sur le site : fossilfueltreaty.org/fra

Chaque tonne de CO2 qui s’ajoute dans l’atmosphère accélère le dérèglement climatique et impacte de plus en plus durement nos conditions de vie. L’urgence est de sortir de cette dépendance aux énergies fossiles, de consommer moins d’énergie, de renforcer l’efficacité énergétique et de soutenir les énergies renouvelables.

Face à l’urgence climatique et à l’impérieuse nécessité d’engager notre indépendance énergétique, nous proposons que Dijon s’engage et appelle l’État et les collectivités locales de France à soutenir ce traité international sur la non-prolifération des combustibles fossiles.

Catherine HERVIEU